Ce 1er avril sort en salle “Safari“, le second film d’Oliver Baroux avec Kad Merad comme acteur principal !!!

Kad n'aime pas la brousse

Et encore une fois, le Kenya a été relégué à la seconde place et l’Afrique du Sud a été choisi comme lieu idéal pour le tournage d’un film.

D’ailleurs, si on lit le scénario publié en 2008 lors de la diffusion du premier teaser, on se rend bien compte que le tournage devait bel et bien se tenir au Kenya:

Safari - l'afficheKad Merad jouera un quadragénaire français , Richard Dacier, qui dirige une petite société de safari héritée de ses parents à Nairobi, la capitale du Kenya, associé à son ami kényan Bako. Endetté envers le parrain de la mafia locale après avoir perdu au poker, Dacier est contraint d’accepter un marché et de convoyer un truand jusqu’à la frontière somalienne dans son autocar de safari. Or il n’a jamais mis les pieds dans la brousse et a peur de la moindre bestiole

Et puis, quelques mois après, on se rend compte que le scénario a été légèrement changé et que le film se déroule en Afrique du Sud !!!

Ce n’est pas la première fois que cela arrive, déjà le dernier film avec Alain Delon “Le Lion” était tourné en Afrique du Sud, malgé le fait que tout le roman de Joseph Kessel se passe au Parc national d’Amboseli, au pied du Mont Kilimandjaro – dont des images ont été incérés lors du montage.  Du coup, ce film comportait pleins d’erreurs.

La raison de ce reléguage est simple: le Kenya n’est vraiment pas un pays de rêve pour y tourner des films…  En effet, tourner un film au Kenya prendrait deux fois plus de temps que de tourner un film en Afrique du Sud (demande d’autorisation parfois longue et laborieuse, corruption, pauvres infrastructures, insécurité, peu de spécialistes animaliers pour les tournages).  Du coup, tourner un film au Kenya coûte cher et demande beaucoup de temps.   Les derniers films tournés au Kenya sont “The Constant Garderner” (US – 2005), “Nowhere in Africa” (ALL – 2001) (que je recommande particulièrement) et “Massai, Les Guerriers de la Pluie” (FR).

Au moins, on peut dire qu’Olivier Baroux a pris une sage décision en changeant le scénario car tourner un film en Afrique du Sud tout en faisant semblant que cela se passe au Kenya, c’est un peu ridicule !!

DOMMAGE pour le Kenya !!

Bon, allez, je vous balance le point presse une petite partie du point presse ci-dessous trouvé sur le site officiel du film !! On y apprend dans l’interview de Kad plus bas qu’il s’est fait mordre par un singe vervet et qu’il a eu trop les boules en voyant le lion sauté sur le capot de la voiture.

Sinon, Kad (et Pathé Distribution), juste pour votre information: il y a un “H” à “Hakuna Matata” !!!!

C’est pas possible quand même !!!

SYNOPSIS

Six touristes français ont décidé de découvrir l’Afrique du Sud au cours d’un safari organisé par Richard Dacier.  Ils ignorent alors que leur guide n’a pas mis les pieds dans la brousse depuis 30 ans… Et qu’il a peur des animaux !

ENTRETIEN AVEC OLIVER BAROUX

Comment le projet est-il né ?

C’est Richard Grandpierre, le producteur, qui m’a proposé l’idée. On a beaucoup parlé, beaucoup réfléchi et pour le scénario, on a contacté Jean-Paul Bathany et Pascal Plisson qui ont coécrit avec moi. De là est née l’idée d’un safari avec un guide qui a peur de la brousse et de touristes qui ne sont pas au courant.

Nous sommes tout de suite partis sur un mélange de comédie et d’aventure, la comédie générant de l’aventure, et réciproquement. Tout est lié. On a d’abord fait une histoire qui nous semblait bonne et drôle, et de cette histoire sont nées les scènes d’action et celles d’aventure avec les animaux.

Jean-Paul et moi nous connaissons bien, et Kad aussi évidemment. Du coup, on retrouve cette touche Kad et Olivier dans les dialogues et les situations. On aime un genre d’humour qui va des comédies américaines de Will Ferrell, Ben Stiller, en passant par le « Saturday Night Live » et les Monty Python… Ce film, c’est avant tout notre humour, ce qui nous fait rire.

Même si c’est votre second film, SAFARI impliquait de nombreux défis logistiques inédits.  Comment les avez-vous abordés ?

Mon premier long, CE SOIR, JE DORS CHEZ TOI, était plus intimiste. La plupart du temps, je n’avais que deux comédiens à l’image ! C’était une histoire romantique en France et un peu à New York.

Kad et Baroux en pleine discussionSAFARI était un projet complètement différent en termes de budget, de personnel et de temps. Je me suis entièrement plongé dans le film pendant 6 mois de préparation, puis 4 mois de tournage, et le montage… C’était aussi une évolution passionnante parce que je suis passé de la comédie romantique à la comédie pure.

Dès le départ, il était inenvisageable de tourner ailleurs qu’en Afrique. C’est en Afrique du Sud que nous avons trouvé tout ce que nous cherchions, aussi bien en termes de décors et de paysages que d’animaux et de dresseurs. C’est un pays de cinéma et de pub, ils ont les hommes, le savoir-faire, et le pays est tout simplement sublime.

Côté mise en scène, c’était bien sûr beaucoup plus compliqué de gérer des situations avec 6 à 10 personnages. Et puis en plus, il y avait des comédiens très difficiles à gérer : les animaux !

Safari (2)

Comment avez-vous travaillé avec Kad ?

Le travail avec Kad s’est fait naturellement, comme on l’a toujours fait : lecture du scénario, puis discussion scène par scène au moment du tournage. Il fait son travail d’acteur à la maison. A la lecture du scénario, il crée et construit son personnage et arrive exactement à le maîtriser. A partir du moment où il a emmagasiné ses bases sur le personnage, il est prêt à tout. Parfois, il perd le fil parce qu’il aime vraiment s’amuser et il faut alors le recentrer, mais comment lui reprocher d’avoir autant d’énergie et de tout donner ? Kad fait les choses sérieusement sans se prendre au sérieux. Il a cette capacité de faire des films drôles ou des films émouvants… Je suis certain qu’il fera aussi des films dramatiques. C’est la télé qui a fait sa popularité parce qu’il est sur un plateau comme il est dans la vie. Lorsque les gens le voient, ils le trouvent sympathique, tout simplement. Il ne triche pas. Kad est devenu populaire sans l’avoir prémédité, naturellement, sans calcul. Il va vers les gens sans retenue. Pour ma part, je suis plus timide, j’ai plus

de mal à appréhender la foule.

Comment définiriez-vous son personnage, Richard Dacier ?

C’est un homme attachant avant d’être drôle. Il fallait lui créer un passif, une histoire à laquelle les gens puissent s’attacher, s’identifier. Il fallait ensuite que l’on ait envie de suivre ce personnage. Il a aussi un côté burlesque, un peu fou, comique. Si on revient au modèle du genre, Charlot, le personnage de Charlie Chaplin, n’avait absolument

rien de gratuit. On s’attachait à lui parce que tout dans sa manière d’être, ses vêtements, trahissait son passé. On savait qui il était et on imaginait très bien ce qu’avait pu être son parcours. Sachant cela, on comprenait les raisons de ses actes. Nous nous sommes efforcés modestement de revenir à ces principes absolus de comédie, d’avoir un

personnage fort, de connaître son histoire, pour qu’il nous émeuve et nous fasse rire.

Votre film fait aussi la part belle aux images spectaculaires et aux ambiances. Comment avez-vous filmé l’Afrique ?

On souhaitait entrer progressivement dans l’histoire à travers la salle de poker, Monsieur Charles, le Standard Hôtel… Rester très urbain au début pour qu’il y ait une vraie césure avec la ville et que la découverte de la brousse soit encore plus forte. On y est allé progressivement, décor par décor, en utilisant au mieux ce que nous offrait l’Afrique du Sud.Comment s’est déroulée la rencontre entre acteurs et animaux ?

Kad a été très courageux, parce qu’il est resté très calme bien qu’il se soit fait mordre par Clonky le singe ! On a finalement réussi à avoir ce que l’on voulait, mais ce fut très compliqué. Le singe, un vervet, ne marche qu’à la nourriture, et quand il n’a plus faim c’est terminé, on ne peut plus rien lui demander. Le dosage de la nourriture est donc crucial. On a quand même réussi à lui faire ouvrir un livre. C’est un singe, pas un comédien, il s’en fout que le film marche ! Avec lui, on a joué sur Bernardo, le compagnon de Zorro muet qui communiquait par signes.

Safari (4)Avant de partir jouer avec les animaux, j’avais préparé les acteurs à Paris, en discutant et en leur expliquant ce qui allait se passer. Ils avaient tous une appréhension des insectes. Tous les matins, on se passait un coup de bombe anti-tiques. A part ça, ils ont tous plus ou moins dépassé leurs phobies. Valérie avait une phobie des serpents, mais quand il a fallu tourner avec, aucun problème, elle l’a touché. Ça sert aussi à ça les tournages, à oublier ses peurs. Lionel a dépassé sa peur des guépards, il a été formidable. Frédéric Proust a été super aussi avec l’éléphant. Ils en avaient tous envie finalement, même s’ils appréhendaient. Valérie Benguigui a été la première à me dire qu’elle espérait qu’on jouerait dans le bus avec le lion. Ce sont des rêves d’enfant finalement. Se rapprocher de ce qui vous fait le plus peur…

Le film présente une variété très importante d’ambiances et de décors, des villes, des villages, la brousse. Comment les avez-vous créés ?

Reconstituer la vraie vie, c’est une chose que je découvre parce que j’y ai rarement été confronté. Ça aussi, c’est le travail du premier assistant, et du deuxième. Ce sont eux qui vont gérer les foules, donner les ordres. Régler les déplacements des gens, faire croire que c’est un vrai marché, avec des gens qui achètent, d’autres qui jouent du tam-tam, des touristes qui passent… Ce sont de bons souvenirs. J’ai trouvé génial de reconstituer sur un petit bout de rue du Cap une partie du centre-ville de Johannesburg.

Quand vous tournez à l’étranger avec des gens qui ne parlent pas votre langue, ceux-ci ne comprennent pas forcément toutes les nuances de votre humour, ni où vous voulez en venir. On a donc fait une projection en milieu de film avec les rushes sous-titrés pour eux, et là l’ambiance a complètement changé. Les Sud-Africains ont compris où on voulait en venir, ils ont adoré les images et les personnages, et ils étaient plus motivés encore pour faire en sorte que le film aille jusqu’au bout et soit génial. C’est là encore une question de collaboration. La projection a été géniale pour ça. On a aussi fait une projection à la fin du tournage. Ils étaient contents qu’on les fasse participer, qu’on leur dise que tout ça, c’était aussi grâce à eux.

Certaines scènes vous ont-elles donné plus de difficulté que d’autres ?

Quasiment toutes, mais chacune à sa façon. Nous devions nous adapter mais il y avait à chaque fois un enjeu pour l’histoire qui renforçait notre motivation.Par exemple, la scène de neige nous a donné quelques difficultés. Il a fallu utiliser une fausse neige spéciale parce que le gouvernement sud-africain fait très attention à l’environnement et que nous ne devions pas utiliser de produits polluants. C’est donc de la mousse bio ! Quand on a fait la scène, on a vu s’illuminer le visage des Sud-Africains, qui pour la plupart n’avaient jamais vu de neige. Ils étaient émerveillés, ils ont pris des tonnes de photos avec les sapins enneigés.

On a tourné dans des réserves privées comme Tala ou Spienkop, et on a fait venir des animaux pour tourner les scènes, celle de l’éléphant, du lion. On a des décors grandioses avec ce lac au fond, le lac de Spienkop.

Pour la scène dans la chute d’eau, impossible de tourner dans les Zulu Falls, qui font 60 mètres de haut. On a tourné dans une autre petite chute et les images ont été insérées avec des effets spéciaux visuels. L’eau était vraiment très froide. On a vite compris qu’il fallait attendre 14 h pour tourner parce qu’à 10 h du matin les acteurs étaient tous en hypothermie… Nous avions beaucoup de moyens, une grue, plusieurs caméras, des hélicos, on a pu filmer sous tous les axes. Pour le coup, avec le bruit et le risque, on avait travaillé le jeu avant et les acteurs ont tous fait leurs répliques les unes après les autres dans le désordre. On se mettait sur Kad, qui faisait toutes ses répliques, puis on passait à Guy, qui faisait toutes les siennes, et après on a mélangé tout ça au montage. Faire autrement était impossible parce que l’on ne pouvait pas communiquer, il y avait trop de bruit, il faisait trop froid…

Safari (1)Dans l’autre extrême, il y a eu les scènes dans le véhicule. Les comédiens en ont bavé. Ils sont rentrés en situation tout de suite. La voiture était très bruyante, il faisait super chaud. Je leur ai dit : « Voilà, ça va être notre quotidien, en tout cas pendant 15 jours, du bus on va en manger ». Un bus de cinéma est bien moins confortable qu’un vrai bus de safari. Il y a des projecteurs énormes sur le côté qui chauffent le bus encore plus que le soleil. Il fait 40 degrés au plus frais. Et en plus les sièges étaient assez rustiques puisqu’ils étaient faits pour être démontés rapidement en fonction de la mise en scène.

Quel souvenir gardez-vous de toute cette aventure ?

L’impression d’avoir vécu quelque chose de fort, en groupe, d’avoir travaillé pour le plaisir du public en le surprenant, en le faisant rire et, on espère aussi, en étant parfois émouvant.

#ENTRETIEN AVEC KAD MERAD

Comment avez-vous rejoint le projet ?

J’ai entendu parler de SAFARI avant de commencer BIENVENUE CHEZ LES CH’TIS, juste avant la sortie du premier film d’Olivier. Il était question d’un guide qui accueillerait ses touristes en lançant « Akuna matata » ! C’était une idée de Richard Grandpierre, le producteur. Il n’y avait pas encore de scénario, juste une idée.

Safari (3)Le but était de faire un grand et beau film d’aventures, différent de ce que l’on peut voir ou de ce que l’on imagine pour une histoire de touristes qui découvrent l’Afrique.  SAFARI ne se limite pas à un périple de touristes. Le film est riche et possède plusieurs niveaux de lecture. J’ai vu beaucoup de choses se développer pendant le tournage. Je ne m’attendais pas à ce qu’il ait autant de facettes au final. Il est d’abord magnifique, et très agréable à voir. Le truc magique, c’est que tout l’aspect sauvage, les animaux, nous l’avons vraiment vécu. Quand, dans le scénario, on lit « un lion monte sur le capot », on ne se rend pas compte. Mais quand vous tournez la scène, c’est vraiment un lion de 400 kg qui grimpe sur le capot ! Et je ne vous parle pas du singe, de l’éléphant, du serpent, de l’araignée. Tout cela apporte forcément quelque chose au film. Il y a aussi le fait que cela sert l’histoire et ce que vivent les personnages.

C’est cet ensemble atypique qui vous a tenté ?

Ce qui m’amuse, c’est de relever des défis, de faire des choses que je n’ai jamais faites. Quand on a la chance de se voir proposer un projet si différent, et en plus fait par un ami, Olivier, on n’hésite pas ! Je savais que ça allait très bien se passer parce que j’aime la façon dont il travaille. Un projet pareil est forcément tentant, parce que c’est un film qui vous embarque loin, très loin, qui vous emmène ailleurs, où vous vivez autre chose, en étant quelqu’un d’autre. On devient vraiment quelqu’un d’autre. L’aspect aventure était formidable, avec pas ou très peu de trucages.

Comment avez-vous approché votre personnage, Richard Dacier ?

Je n’aime pas l’expression « travail d’acteur », ce n’est pas un travail ! Je n’ai en tout cas pas l’impression de travailler. Il est bien sûr facile de dire ça quand on a un peu de succès, que ça marche bien et que les gens vous proposent des films ! Mais c’est vrai, je considère ça plus comme une passion, une envie, un plaisir, qui se traduit par du travail parce que l’on y pense beaucoup, on est très concentré derrière un côté décontracté.Pour le personnage de Richard Dacier, je n’ai pas pu me référer à quelque chose que je connaissais ni aller chercher dans ma famille. Souvent, quand je dois faire un rôle proche de la réalité, je pense à ma soeur, à mon frère, à mon père, à des gens que je côtoie. Là, je ne connaissais aucun guide de safari ! Heureusement, j’ai eu l’occasion

de faire un safari un an plus tôt, et je m’en suis servi, mais les guides étaient des locaux, des Namibiens. Du coup, pour le personnage, je n’ai pu m’inspirer directement de rien.

Je me suis appuyé sur le costume et le look de Dacier. J’ai mis ma tenue, j’avais ma barbe, je me suis regardé dans la glace. J’ai vu les premiers rushes, j’ai trouvé deux trois petits trucs, genre il est tout le temps en train de chasser les mouches, par peur, par tic. C’était finalement assez facile. Vous mettez votre costume, vous vous asseyez dans la bagnole, vous êtes au milieu de la réserve et tout à coup, vous croisez effectivement des éléphants et des girafes. Dacier est un personnage qui a peur des animaux, qui n’a aucune connaissance du terrain, donc je n’avais

pas à me prendre la tête pour avoir l’air de connaître ! En plus, avec des partenaires pareils, ça joue, ça vit, c’est vivant tout le temps !

Vous avez tourné avec des partenaires un peu particuliers…

Clonky était un singe extrêmement sauvage. Une semaine avant le tournage, je suis allé le voir, passer du temps avec lui pour qu’il s’habitue à ma voix, à mon odeur et à ma présence. C’est un enfant, un petit gosse, mais qui mord ! Même le dresseur avait les mains déchiquetées ! Je pensais pouvoir développer une sorte de relation avec lui… jusqu’au moment où il m’a pincé, très fort. En fait, il m’a mordu parce qu’il n’en avait rien à faire de moi, ce qu’il voulait c’était la nourriture qu’il y avait sur la table. C’est un animal sauvage, on ne peut pas devenir pote avec un animal sauvage sauf peut-être si on l’a élevé, nourri, soigné. C’était un jeune singe tout fou qui ne pensait qu’à manger et à jouer. Un jour, j’ai voulu aider à la caméra, j’ai écarté la nourriture et là, il m’a mordu la main. J’ai gardé une vraie cicatrice ! Enfin, une toute petite, mais avec piqûre antitétanique et tout !Ensuite, il y a eu le lion. Le lion monte sur le capot, il reste, moi je suis censé le faire partir avec des essuie-glaces… C’était un vrai lion juste devant moi, derrière un petit pare-brise. Là, sur le moment, je me suis fait peur ! Quand le moment de tourner la scène est arrivé, je l’avais anticipée et tout, mais là… la panique ! Je suis très content d’avoir vécu ça mais c’était plutôt impressionnant. Quand les gens vont voir le film, ils vont se dire : « Ben quoi, il est dans une voiture », mais en fait c’est pas du tout ça, il n’y a plus de protection, il n’y a plus rien d’autre que l’animal face à vous. C’est un énorme lion quand même, et même s’il est ultra gentil et ultra dressé, ça fait peur ! On nous dit qu’il n’y a aucun risque, donc il n’y a personne avec un fusil, juste un mec avec une batte de base-ball dans la voiture au cas où le gros chat tombe dedans ! J’ai forcément imaginé le scénario catastrophe, le lion glisse, il tombe, il traverse la vitre et atterrit sur mes genoux. Là, il me met un coup de patte et il m’arrache la tête.

Même quand il n’y avait pas d’animaux, vous avez eu quelques scènes assez physiques…

Pour la scène sur la paroi rocheuse sous la cascade, on s’est dit que l’on n’avait pas le choix, qu’on venait de vivre plusieurs mois d’aventure ensemble et qu’on n’allait pas s’arrêter devant quelques pauvres tonnes d’eau glacée ! Le plus long que l’on ait tenu, c’est 45 minutes d’un coup. A un moment, Guy était bleu. J’ai senti qu’il fallait qu’il sorte parce que l’eau était vraiment trop froide. On savait qu’on allait refaire tout le son à Paris et qu’on jouait pour l’image, mais nous étions tous conscients que ce serait un vrai plus pour le film et que cela risquait de devenir une grosse scène. Alors on a pris notre courage à deux mains et on y est allés.

Paradoxalement, la séquence sous la cascade m’a presque moins impressionné que les rivières aux crocodiles. On a pied une fois sur deux et quand on a pied, on s’enfonce dans la vase. On devine sans peine tout ce qu’il peut y avoir de grouillant, de rampant dans ce genre de boue… On avait pris des antibiotiques, mais c’était plus impressionnant en un sens, parce qu’on était là dans un truc tout mou, pourri, verdâtre… Vous verrez ça dans le film. Akuna matata !

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Vos commentaires...    

3 commentaires sur “Kad Merad dans le film “Safari” – Le Kenya relégué au second plan !!”

  1. 1Les avatars, c'est pas tres important, on attend un peu... Peperuka

       mwouais… à mon avis on verra un concentré de clichés … à voir avant de juger mais je crains le pire!   

     
  2. 2Les avatars, c'est pas tres important, on attend un peu... Joch

       bonjour,
    une petite question pour l’auteur de cet article (the big boss);
    Savez-vous de source sûre ce que vous avancez sur les difficultés de production au Kenya? (je travaille dans une société de production et souhaitons tourner un film la-bas)
    merci
    joch   

     
    • 3Les avatars, c'est pas tres important, on attend un peu... TheBigBoss

         Je ne suis pas du tout dans ce milieu donc je ne parle pas d’expérience. Néanmoins, comme je le dis dans mon article, je suis quasi-sûr que tourner un film au Kenya prend plus de temps, plus d’organisation et demande plus d’argent.

      J’ai lu cette information sur le dossier presse du film Nowhere in Africa ainsi qu’une interview du réalisateur de Constant Gardener, qui ont tout deux affirmé que tourner au Kenya était certes difficile mais aussi très gratifiant.

      Depuis l’année dernière, le cinéma local kényen est un plein boom; en effet, le Kenya essaye de suivre la vague Nollywoodienne (l’Hollywood nigérien – premier cinéma africain) en produisant des séries et films locaux, qui se vendent ensuite sur les chaînes cablées africaines et locales. Donc, il y a surement eu de l’amélioration dans ce domaine.

      De plus, après les troubles politiques dans le pays, le Kenya a fortement compris l’intérêt d’attirer des réalisateurs étrangers dans le pays pour y promouvoir l’image du pays… En effet, le Gouvernement kényen lance de grandes campagnes publicitaires dans les métros occidentaux et cela marche; dionc, il a compris qu’il n’a pas intérêt à freiner la production de film dans son pays.

      Voilà, je vous conseille de visiter le site du Kenya Film Commission ( http://www.kenyafilmcommission.com/ ) et de les contacter. Bon, sinon les prix des licenses sont ici (http://www.kenyafilmcommission.com/Home/Filming-Kenya/Licenses-&-Taxation )

       
      TheBigBoss   

       

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