Autant que je vous explique un peu ce que je peux trouver en matière de tissus au Kenya, car je vous sens emballés “chouette!!! des tissus africains!!!”

Mais l’Afrique est vaste et les tissus spécifiques au Kenya sont un peu différents de ce que vous devez vous imaginer…

Alors une petite leçon sur ce qu’on trouve et pourquoi j’aime ces tissus.

Traditionnellement, les seuls tissus qui me viennent à l’esprit, sont les vêtements en cuir des maasais (et autres peuples nomades). Ces cuirs étaient parfois teintés avec de l’ocre ou même du sang, et décorés de petites graines coquillages etc..

La “SHUKA”

De nos jours, les Maasais (et leurs cousins tels que les Samburus) portent des sortes de couvertures appelées “shukas” (ou “lessos“) qui ont souvent des dessins de tartan écossais et sont majoritairement de couleur rouge vif et bleu roi… Je n’utilise pas ces tissus, même si, j’essayerai de vous prendre une photo, il existe des petites robes taillés dans ces “couvertures”, décorées de coquillages, et c’est très joli!

Le “KIKOI“

Ceux sont de jolis tissus en coton. A l’origine, ces kikois, qui sont en général de la taille d’un paréo – mais qui se vendent également au mètre – étaient portés par les hommes de la culture swahilie (c’est-à-dire par les gens habitant le long de la côte kenyan). Etrangement, ils le portaient autour de la taille. Eh oui !!! Les hommes portaient des “jupes”.

Les kikois existent en plusieurs versions, en coton fin ou épais, lustré parfois mais le plus souvent mat, avec des franges. On peut les acheter avec les franges déjà tressées, ou alors avec les franges laissés libres et les prix varient de 250Kshs à 350Kshs par kikoi. La particularité du kikoi est son dessin à rayures, des petites, des grosses, une alternance de rayures. Mais également sa trame apparente, ce qui donne un effet de couleurs spectaculaires et assez original (par exemple, une trame rouge et une tissage blanc vous donne un kikoi rose)…

Travailler avec des kikois est d’une part très gratifiant, des résultats superbes pour une simplicité d’enfant. En effet les rayures s’alignent facilement, pas d’endroit/envers, résultats gais et enfantins MAIS comme le tissage est très lâche, les kikois sont souvent une plaie à coudre, quand en temps normal, on prévoit un ourlet de 2 cm, il faut prévoir le double car le tissus s’effiloche, et comme je ne suis pas assez patiente pour tout “sécuriser” avec un point zig-zag, j’ai souvent des mauvaises surprises… De plus, les kikois résistent bien au lavage.

Le “KANGA“

Le kanga, mon petit favori, est un tissu très (trop?) coloré! Je l’adore! Tissu typique de la culture swahilie, il est à l’origine “inventé “par un petit groupe de femmes très créatives (des bidouilleuses avant l’âge) qui avaient assemblé des mouchoirs colorés pour en faire une sorte de paréo! Les premiers étaient noirs à pois blancs, d’où le nom de kanga qui veut dire “pintade” en swahili!