Le photographe Touko Sipilainen s’est installé depuis début septembre 2010 à Nairobi et il a pour cette occasion décidé de lancer un nouveau blog-magazine intitulé The Measure Magazine pour faire découvrir à ses lecteurs les beautés de l’Afrique de l’Est…

Entretemps, Touko a publié plusieurs séries de photographies qu’il a prise au Kenya; chaque série étant accompagné par un petit article sur son blog-magazine The Measure. On retiend en particulier les deux séries suivantes…

Le khat, l’or vert du Maua (Meru – Kenya)
Un reportage photo dans la petite ville de Maua, près de Meru, place marchande du khat/qat/miraa, une espèce d’arbuste dont la culture s’est étendue à la péninsule arabique et en Afrique orientale et qui est réputée pour son effet stimulant et euphorisant comparable à celui de l’amphétamine après mâchage des jeunes feuilles.  Le Kenya est un des plus grands producteurs mondials de khat….

L’excellent article, écrit par Rose Cook et illustré par les photos de Touko, nous décrit comment une petite ville productrice de khat est devenu le lieu de vente de la plupart du khat récolté dans la région; et, donc, une ville qui ne dort jamais, avec ses va-et-vient de pick-up chargés de sacs de khat; une ville souvent visitée par des bus remplis de marchands somaliens et éthiopiens; une ville où le khat est devenu le seule préoccupation de la population; une ville où les convois se font attaqués par des gangs en manque – et en quête – de quelque chose à mâcher…

Photographie de rue à Nairobi
Ma série préférée est celle des citadins de Nairobi, prise très tôt au matin…

Cela me fait sourire   d’entendre dire Touko qu’il a eu des difficultés à photographier les citadins de Nairobi… Et oui, comme l’explique si bien Touko dans le préambule, il est très difficile de photographier spontanément les kényens.

« Tomas et Alberto m’ont tout deux aidé à prendre ces photos. Installés et prêts à prendre des photos sous la magnifique lumière matinale de Nairobi, notre but était de prendre des photos de gens spontanément (photographie de rue) et de rapides portraits. Toutefois, comme je l’ai dit dans mon article précédent, la culture de photographie de rue/anonyme n’existe pas au Kenya et toute tentative de prendre quelqu’un en photo sans sa permission préalable se finit souvent par des personnes mécontentes, me poursuivant pour obtenir des explications« .