Tout ceux qui habitent ou qui ont visité le Kenya connaissent le kikoi, une sorte de paréo en coton très coloré que l’on passe autour de sa taille. A l’origine, les kikois étaient portés par les hommes de la culture swahili qui portaient également le tissu à la taille.

Au Kenya, les kikois font surement partis des articles les plus vendus dans le pays, leur prix est minime (entre 200 et 400 Kshs), ils sont fashion, colorés et pour la plupart de bonne qualité. Bien que la plupart des kikois soit importés, il existe encore beaucoup de groupes de femmes/coopératives qui tissent le coton pour confectionner des kikois à la main et quelques sociétés kenyanes qui tissent le tissu en usine pour exportation (UK, Japon, etc.).

Ces dernières années, une société britannique – Kikoy Company UK Ltd – a exploité le filon en exportant des kikois et en ouvrant quelques magasins dans certains pays du Commonwealth (UK, Australie, etc.) et cela a l’air de marcher… Chaque année, il y a une nouvelle collection comportant beaucoup de produits différents (de la serviette de bain au kikoi original) et le nombre de magasins The Kikoy co. qui s’ouvrent au Kenya ne cesse de grandir, et beaucoup dans des endroits touristiques ou populaires (genre gallerie marchande).

Je suis tombé aujourd’hui sur un article (en anglais) qui parle cependant d’un sujet assez préoccupant pour l’artisanat kenya. En effet, cette même société a essayé d’enregistrer le terme “Kikoy” comme nom de marque en Angleterre, presque le même mot mais avec un Y au lieu du I. Mais la demande d’enregistrement a échoué puisque cette société n’a pas répondu à tous les critères nécessaires pour l’enregistrement du nom de marque…

“Heureusement !!” s’exclame Traidcraft Exchange, une organisation caritative pour le développement de l’artisanat dans les pays en développement car si le nom de marque Kikoy avait été attribué à cette société en Angleterre, cela aurait signifié l’interdiction d’importer ou d’utiliser le terme “Kikoi” dans plus de 30 pays d’Europe sans autorisation préalable de cette société – un manque à gagner énorme pour les groupes de femmes et sociétés kenyanes produisant des kikois.

Traidcarft Exchange a donc, à la demande d’une organisation basée à Nairobi pour le marché équitable, pris le dossier en main et fera tout pour empêcher la société The Kikoy Co. de renouveller leur tentative d’enregistrement.

Mais le pire dans cette histoire est que l’on peut lire dans le site de The Kikoy Co., sous la rubrique “News”, qu’il lutte contre la pauvreté au Kenya en employant un groupe de 30 femmes et qu’il continue à promouvoir le développemenet d’autres ateliers en dehors de Nairobi… Certes, ils ont lancé le “Kikoy Women’s Group” mais toute de même, c’est une manière bien étrange de luttre contre la pauvreté – s’accaparer du produit et du nom générique pour obtenir le monopole et empêcher tout compétiteur d’exporter leur produit.

Bref, la prochaine que vous passez à Nairobi, n’oubliez pas ceci : la morale de l’histoire, acheter un kikoi dans un petit magasin tenue par une Mama locale sera toujours beaucoup plus gratifiant que de l’acheter par le biais d’une multinationale… Vous êtes avertis !!

 Voilà, on finit sur une touche people…  Ouahh !! Du people !!

D’abors quelques photos de Madonna portant un kikoi lors de son voyage au Malawi, une photo de Brad Pitt portant également un kikoi…

Ensuite, pour vous dire que le séjour de Naomi Campbell à Malindi (petite ville côtière au nord de Mombasa) s’est bien déroulé… De belles vacances de Paques pour Naomi qui a décidé, malgré les problèmes de violence qu’a connus le Kenya en janvier, de passer ses vacances à Malindi pour signaler aux étrangers que le Kenya est redevenu une destination touristique pacifique. Sa visite s’est faite en tout discrétion et elle a logé chez son ami Flavio Briatore, un riche italien propriétaire de l’hotel “Sun Hotel” à Malindi…

Lors de sa conférence de presse, elle a annoncé qu’elle fera beaucoup, une fois de retour en Europe, pour promouvoir le Kenya comme destination touristique et qu’elle a décidé de créer un centre de réhabilitation après avoir vu les ravages de la drogue à Malindi. En effet, Malindi – la petit Italie comme on l’appelle car elle est habitée par un grand nombre d’italiens – est en effet très réputé pour être une plaque tournante de la drogue, de l’alcool et du tourisme sexuel.

Mais, les vacances se sont mal finies pour Naomi qui s’est fait arrêté ce matin à l’aéroport d’Eathrow à Londres après avoir piqué une crise de colère… Il semblerait qu’elle ait perdu un sac et a commencé à piquer un crise jusqu’à cracher sur un policier (appelé par les stewards). Elle embarquait pour un vol direction Los Angeles, c’est clair que je suis d’accord avec Naomi, il faut arrêter la drogue c’est pas bon pour les nerfs.

Allez, youpi c’est vendredi et surtout bon week-end…

TheBigBoss