Voilà comment OC a réagi quand elle m’a dit que j’avais fait un beau sac, et que j’ai répondu « Tut tut tut, ce n’est pas un sac mais une trousse de toilette! »

Un quart d’heure de rire de la part de ma fille… et moi qui tente d’expliquer le bien fondé du terme, l’utilisation, etc…

Du coup, elle aussi voulait bien une trousse de toilette… (remarquez elle est assez ample pour y ranger des rouleaux de papier toilette)

Alors voilà, le patron qui sort du « Sewing naturira« , et qui à la base est un sac – j’avais en fait la flemme de faire des anses, si je dois bassement avouer la vérité.

Comme d’hab, cliquez sur l’image pour voir plus grand…

À vous de déchiffrer, ce n’est pas évident au départ, mais notez que chez moi, la bande qui fait 11X51,5 cm était trop courte, j’ai donc adapté pour faire 11X65 cm et ça marche impec! ah oui et j’ai mis du thermocollant sur le tissu, histoire de donner un peu de tenue à la bête !!!

Alors ma version en Kanga et toile cirée
C’est chouette hein ces couleurs?

Puis dans ma mission « peinture sur tissu – slash- transmission à ma fille » j’ai donné un bout de lin blanc à Océlia pour qu’elle teste la peinture…

Une fille /princesse assez minimaliste ma foi
Comme je n’avais pas trop d’idées comment mettre « en valeur » cette oeuvre, eh bien voilà voilà, la trousse s’offrait à moi comme solution magique Voilà voilà, nous sommes désormais équipées en trousse de toilette ma fille et moi, faudra -t-il en faire pour les hommes de la maison? Space Invader pour TheBigBoss et Spiderman pour le titi ???

Il ne nous restera plus qu’à partir en voyage pour les tester.
 

Cela faisait déjà deux ans que l’on promettait à OC de lui offrir un petit chat !

Puis, la famille s’est mis d’accord:

OC aura un chat à ses cinq ans, lorsqu’elle sera assez grande pour s’occuper du chat…

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Puis elle a eu cinq ans en fin juin, et on lui a dit:

Tu auras un chat après notre voyage en Tanzanie !

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Et de retour de Tanzanie, nous sommes donc allés à la KSPCA (la SPA de Nairobi) à Karen… Il y avait plein de chatons mais tous malades et la personne qui s’en occupe nous a demandé d’attendre…

Une semaine passe, on appelle et on doit encore attendre… Deux semaines passent, on appelle et on doit encore attendre… Trois semaines passent, on appelle et enfin, on a eu le feu vert !!

Et voilà, la famille s’agrandit, on a un petit chaton tout fou à la maison !! Les photos du chaton prises par OC.


 Trop fort, OC qui photographie le chaton dans sa litière…

Alors, quel nom donner au chat ??

Et bien, Tinky a été choisi par consensus !! Non, non, cela ne vient pas de Tinky Winky des Télétubbies (on n’est pas fou) mais de Tinker Bell !! Tinky étant l’abréviation de Tinker Bell, la fée clochette de Peter Pan…

On rigole parce qu’on a désormais à la maison deux droles de personnage: Tinky  et Stinky !! Stinky (en français petite puanteur) étant le surnom donné à FF lorsqu’il garde ses bottes Spiderman toute la journée sans chaussettes.
 

Enfin, UrbanDictionary (qui est loin d’être une référence) dit ceci :

Abréviation de Tinkerbell. Quelqu’un rêveur et qui ne se concentre pas assez. Utilisé pour une amie qui ne comprend pas quelque chose de simple : « Oui, ma copine est la meilleure…. elle est juste un peu tinky ».

Et depuis que Tinky est à la maison, OC est devenue la gardienne des toilettes. Elle se fait un gros blocage, elle passe sa journée à vérifier que les couvercles et les portes des toilettes sont bien fermés pour pas que le chat tombe dans les toilettes…

Prenez deux problèmes récurrents au Kenya, ajoutez-y un groupe de jeunes chercheurs suédois et norvégiens, un nouveau projet, mélangez le tout et vous obtenez un produit qui fait d’une pierre en deux coups !!

C’est mieux et plus utile que l’ipad, c’est le Janipad

Le premier problème – la jacinthe d’eau!!
La jacinthe d’eau est une plante aquatique et tropicale de rivières provenant d’Amazonie et présente désormais partout en Afrique…

Présente partout en Afrique… car la jacinthe d’eau est une plante invasive: elle n’a pas de consommateurs naturels, elle a une croissance super rapide – une plante peut se multiplier en trois plantes en moins d’une semaine – et, par conséquent, elle modifie l’écosystème aquatique en réduisant au minimum l’oxygène dans l’eau et filtrant la luminosité.

Le lac Victoria est rempli de jacinthe d’eau… Certaines parties du lac sont entièrement recouvertes de cette plante, empêchant ainsi les habitants de profiter du bord du lac et obligeant les pêcheurs à aller de plus en plus loin.

Pendant des années, les chercheurs ont essayé de trouver des moyens pour anéantir cette plante invasive. Les techniques barbares (destruction mécanique ou à l’aide de produits chimiques) ont été abandonnées car tuer les plantes et les laisser pourrir dans le lac s’avère être encore plus néfaste.

La solution ultime est donc d’enlever la plante du lac afin de l’utilise en tant que matière première… Certains agriculteurs ont essayé de la broyer et de l’utiliser comme engrais mais comme la plante à un Ph très alcalin, le sol n’apprécie pas tout. D’autres, comme les artisans locaux, font des meubles avec des fibres issues des racines bouillies et séchées.

Le deuxième problème – le déconfort des menstruations !
Et oui, vous le ne saviez peut-être pas mais une majorité des filles scolarisées au Kenya ne vont pas à l’école lorsqu’elles ont leurs règles (870 000 enfants chaque mois)… Et parmi cette majorité, une minorité de filles, souvent très embarrassées, vont carrément arrêter d’aller à l’école.

Les raisons sont simples:

• Premièrement, la serviette hygiénique est chère, donc les filles préfèrent éviter l’embarras en restant à la maison… tandis que les femmes adultes utilisent les systèmes-D comme des journaux, des serviettes en papier ou des bouts de tissu; malheureusement ces dernières méthodes favorisent les infections et ne sont pas saines.

• Deuxièmement, le manque de toilettes dans les écoles… Et oui, la plupart des écoles n’ont pas d’eau courante, de toilettes et de poubelles adaptées, ce qui ne rend pas les choses faciles pour les filles.

• Enfin, c’est un tabou… Parler des règles est un tabou au Kenya et certaines mères préfèrent garder leur(s) fille(s) dans l’ignorance et attendent le jour-J pour leur expliquer, ce qui peut être traumatisant.  Aussi, le père ne doit pas voir le sang de sa fille ni savoir qu’elle a ses règles… et la fille ne peut pas cuisiner pour le père pendant la période de menstruation, on appelle cela stigmatisation, non ? Enfin, l’utilisation du tampon n’est pas une option car les filles doivent être vierges le jour du mariage.

Janipad est arrivée !!

C’est pourquoi cinq étudiants fraîchement diplômés – Marc Hoogendijk, Sophie Thornander, Karin Lidman, Kristin Tobiassen et Lars Marcus Vedeler – ont eu l’idée d’essayer de développer un produit unique, qui pourrait être commercialisé à grande échelle et à petit prix et améliorerait les conditions de vie de millions de femmes pauvres dans le monde.

Janipad est une serviette hygiénique réalisé à partir de pulpe de jacinthe d’eau… la pulpe de jacinthe d’eau est un produit naturel, biodégradable et trouvable localement et ayant une forte capacité d’absorption.

Bien sûr, ces étudiants ont gagné plusieurs prix grâce à leur projet/idée ainsi qu’un peu de financement pour mettre leur projet à plan.

Pour l’instant, les étudiants sont retournés à Kisumu pour tester leur dernier prototype (ci-dessus) sur des groupes de filles scolarisées et vous pouvez les suivre sur leur blog…

Si tout se passe bien, les serviettes devraient être mis en vente individuellement ou par paquet à un petit prix (environ 4 Kshs par serviette) !

Certaines parties du texte et toutes les photos courtesy de Janipad

Le blog Peperuka est très calme en ce moment, mais il survit !! Il y a toujours notre page Facebook sur laquelle je poste tous les jours quelques nouvelles !

Les posters de JR – InsideOut
Bien entendu, je n’ai pas résisté à l’idée de soumettre des portraits de nous au nouveau projet de JR… Juste pour faire une petite surprise à Peperuka, je sais que l’idée de coller un poster géant d’elle sur un mur de la terrasse ne l’enchante pas trop
 

Si vous vous demandez si le poster sera vraiment grand, alors regardez la photo à droite pour avoir une idée de la taille.

Le projet Inside Out de JR a enfin démarré, après quelques problèmes techniques, et tout fonctionne bien. Pour le premier poster, j’ai fait un don de 20 USD, et le poster devrait être envoyé dans 4 semaines; par contre, pour le deuxième poster, je n’ai pas fait de don, donc celui-ci devrait arriver plus tard, après ceux qui ont payé, ou jamais…

Après, je fais confiance à Peperuka pour nous confectionner une colle à base de farine, d’eau et de sucre – voir vidéo; et aux enfants pour coller le tout !

Toillette rigolos !!
Qui aurait cru qu’une photo de toilettes postées sur ce blog en 2009, dans mon article Prêt pour le grand plongeon !!! Et en parlant de toilettes m’aurait permis de gagner une peinture ??
Et bien pas moi !!

Mais c’est la réalité, cette photo de toilettes m’a fait gagner une peinture de l’artiste K74 (Los Angeles) intitulée « World at War » – dont vous pouvez lire une interview – au concours GloryHole organisé par Upfest 2011. Le concours était de soumettre la photo la plus comique de toilettes peints et j’ai gagné ceci.

Espérons juste que Upfest aura l’intelligence de ne pas mettre de prix sur l’article car je me vois mal payer 30% de taxe d’entrée sur 400 GBP !!

Agent provocateur !
Non, on ne va pas parler lingerie mais de l’AP (Artist Proof) gagné le mois dernier lors d’un concours organisé par l’artiste Agent Provocateur (UK), intitulé « Saturday Fight Fever« .

Mais malheureusement, le colis a été endommagé alors Agent Provocateur m’a contacté et me renvoie le même, à condition que j’arrache et jette la version précédente et participe au frais d’envoi
 

Why not ??

SAFE collage !!
Et puis, encore une fois, j’ai soumis mon collage au concours organisé par Don’t Panic, sur le thème « SAFE » !

Si vous aimez, alors allez de suite sur cette page et votez pour moi (après enregistrement bien sûr) ! Peut-être que cette fois mon collage sera bel et bien affiché en grand format dans le métro londonien
 

Hugo Create !!
Et j’ai également soumis un design chez Hugo Create… mais mes chances de gagner sont minimes car je ne suis pas graphiste et les autres participants le sont.

Et ma deuxième soumission a été rejetée car pas le droit de montrer des armes à feu !!

En tout cas, le lot à gagner est super intéressant: 500 dollars + un billet d’avion pour Berlin + 2 nuits d’hôtel + une session live avec l’artiste français Blek le Rat

Une amie sur Facebook a partagé la semaine dernière un joli reportage dessiné sur la vie à Nairobi réalisée par Chappatte, le cartoonist du quotidien genevois Le Temps, et diffusée sur Internet via GlobeCartoon.

La BD est assez intéressante à regarder car elle compare la vie des expatriés et riches de Nairobi à celle des pauvres vivant dans les bidonvilles.  Voici le teaser de « La vie des autres à Nairobi » :

Avez-vous déjà entendu parler de « toilettes volantes »? Non? C’est que vous n’avez pas visité Kibera, l’un des plus grands bidonvilles du monde. Portrait dessiné de Nairobi, cité de la peur, où deux tribus se font face: les riches et les pauvres

L’histoire commence par une brève présentation de Bruno, un kényen qui travaille en tant qu’askari (gardien en français) et qui se lève très tôt le matin (vers 4 heures) et marche (parfois jusqu’à 1 h 30 de marche) pour être à son poste de gardien de jour à 6 heures du matin et y travailler 12 heures.

Puis il quitte son travail à 6 heures du soir, rentre à la maison vers 19 h 30…  Il quitte la demeure parfumée de Lavington pour dormir dans sa case à Kibera, un des plus grands bidonvilles d’Afrique qui se trouve au coeur même de Nairobi (remarquez le terrain de golf près d Kibera).

On quitte Bruno pour nous présenter la ville de Nairobi.  On y décrit Nairobi comme « la capitale économique d’Afrique de l’Est [caractérisée par ses] tours mordorées sur fond bleu, [sa] foule en costumes-cravates [et ses] bouchons automobiles« . Une ville que le « Lonely Planet décrète ville la plus dangereuse d’Afrique, devant Johannesburg et Lagos [où] car-jacking, vols et violence sont quotidiens [et où] bien des visiteurs s’enferment dans leur hôtel jusqu’au départ en safari« .   Oui, difficile à y croire, mais pour certain Nairobi est en effet une des villes les plus dangereuses du monde…

Chappatte nous emmène ensuite dans le monde des compagnies de sécurité qui sont très nombreuses à Nairobi. Il parle dans sa BD d’Ultimate Security mais il existe beaucoup d’autres compagnies tels que KK Security, G4S, et j’en passe.

Il nous montre avec humour que la sécurité est ici un business qui fait du chiffre d’affaire et pourquoi chaque maison/commerce doit avoir son ensemble sécurité: les boutons « panique », les gardiens, les chiens, les barrières électrifiées et parfois le buzzer (qui buzze toutes les heures) pour pas que le gardien de nuit ne dorme…

(suite…)