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« Le sexe autour du mondeGukuna » et  « Kunyaza » sont deux mots de la langue kinyarwanda*

Je suis tombé sur ces mots après avoir lu un article sur Jeune Afrique concernant une nouvelle série documentaire intitulée « Le sexe autour du monde« ** et diffusée sur TV5 à partir de janvier 2011.

Le premier, « gukuna« , veut dire « allonger«  tandis que le deuxième, « kunyaza« , peut se traduire par « faire uriner quelqu’un« .

Rien qu’à entendre la définition du dernier mot, on comprend pourquoi cet article est tagué NSFW ! Donc, les enfants, il n’y a rien à voir ici !!

 

Euh !! Cela passe sur TV5 Canada bien sûr, pas TV5 Monde et encore moins sur TV5 Afrique !!

 

Le 12 janvier a été diffusée (le temps passe vite) l’émission sur le Rwanda… Et sur le site Internet de l’émission, on peut lire ceci:

[…] Les campagnes d’éducation sexuelle mises en place pour en contrer la propagation ont fait évoluer les mentalités et changer les comportements.

Tranquillement, les rwandais surmontent leur pudeur naturelle et acceptent d’aborder certaines questions liées à la sexualité, dont celle de la contraception, sujet d’autant plus pertinent que le pays est le plus densément peuplé d’Afrique.

Cette récente ouverture à parler de sexe est aussi riche d’enseignements pour les Occidentaux que nous sommes, qui découvrent dès lors des coutumes aussi fascinantes que méconnues. […]

Le sexe autour du monde au RwandaC’est donc dans cette émission que l’on parle du « gukuna » et du « kunyaza« , deux pratiques inusitées dans les sociétés occidentales… 

Le « gukuna imishino » !

À traduire par « allonger les lèvres« … et comprendre étirement des petites lèvres de la vulve, une pratique répandue assez répandue dans la région qui augmenterait la sensation de plaisir chez la femme et l’homme (plus de friction, plus de sécrétion, etc.), ce qui favoriserait ainsi la fécondité et renforcerait le statut social de la femme qui enfante.

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Une amie sur Facebook a partagé la semaine dernière un joli reportage dessiné sur la vie à Nairobi réalisée par Chappatte, le cartoonist du quotidien genevois Le Temps, et diffusée sur Internet via GlobeCartoon.

La BD est assez intéressante à regarder car elle compare la vie des expatriés et riches de Nairobi à celle des pauvres vivant dans les bidonvilles.  Voici le teaser de « La vie des autres à Nairobi » :

Avez-vous déjà entendu parler de « toilettes volantes »? Non? C’est que vous n’avez pas visité Kibera, l’un des plus grands bidonvilles du monde. Portrait dessiné de Nairobi, cité de la peur, où deux tribus se font face: les riches et les pauvres

L’histoire commence par une brève présentation de Bruno, un kényen qui travaille en tant qu’askari (gardien en français) et qui se lève très tôt le matin (vers 4 heures) et marche (parfois jusqu’à 1 h 30 de marche) pour être à son poste de gardien de jour à 6 heures du matin et y travailler 12 heures.
La vie des autres à Nairobi - © Chappatte

Puis il quitte son travail à 6 heures du soir, rentre à la maison vers 19 h 30…  Il quitte la demeure parfumée de Lavington pour dormir dans sa case à KiberaPeperuka sur Google Map, un des plus grands bidonvilles d’Afrique qui se trouve au coeur même de Nairobi (remarquez le terrain de golf près d Kibera).

On quitte Bruno pour nous présenter la ville de Nairobi.  On y décrit Nairobi comme « la capitale économique d’Afrique de l’Est [caractérisée par ses] tours mordorées sur fond bleu, [sa] foule en costumes-cravates [et ses] bouchons automobiles« . Une ville que le « Lonely Planet décrète ville la plus dangereuse d’Afrique, devant Johannesburg et Lagos [où] car-jacking, vols et violence sont quotidiens [et où] bien des visiteurs s’enferment dans leur hôtel jusqu’au départ en safari« .   Oui, difficile à y croire, mais pour certain Nairobi est en effet une des villes les plus dangereuses du monde

Chappatte nous emmène ensuite dans le monde des compagnies de sécurité qui sont très nombreuses à Nairobi. Il parle dans sa BD d’Ultimate Security mais il existe beaucoup d’autres compagnies tels que KK Security, G4S, et j’en passe.
La vie des autres à Nairobi - © Chappatte
Il nous montre avec humour que la sécurité est ici un business qui fait du chiffre d’affaire et pourquoi chaque maison/commerce doit avoir son ensemble sécurité: les boutons « panique », les gardiens, les chiens, les barrières électrifiées et parfois le buzzer (qui buzze toutes les heures) pour pas que le gardien de nuit ne dorme

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Envoyé Spécial - KenyaCe jeudi soir, il y a eu un reportage sur Envoyé Spécial (France 2) concernant la décharge commune de Dandora (Nairobi, Kenya) intitulé « Les glaneurs de Nairobi »

Si vous avez raté comme moi le reportage, vous pouvez actuellement le revoir sur le site Internet de France Télévision, rubrique Envoyé Spécial – Les Glaneurs de Nairobi (un reportage d’Anouk Burel et Frédéric Bohn).  Et pour les curieux qui se demandent de quoi je parle, voici le teaser du reportage:

« C’est l’une des plus impressionnantes décharges sauvages d’Afrique, l’un des sites les plus pollués de la planète, aussi. Dandora est à quelques minutes à peine de Nairobi, au Kenya, et à des kilomètres de l’image de rêve des safaris. Les déchets de la ville s’y entassent pêle-mêle depuis les années 70. Ici les hommes, les femmes et les enfants passent leurs journées à creuser ces montagnes de déchets pour trouver quelque chose à vendre ou quelque chose à manger, dans les restes des avions ou des hôtels pour touristes. Ramasser des centaines de sacs en plastique leur rapporte quelques dizaines de centimes d’euros par jour et ils sont des milliers à en vivre dans les bidonvilles alentour, bravant les fumées toxiques et le gang de la décharge. Un monde coupé du monde, qui nourrit et empoisonne, dans lequel une équipe d’Envoyé Spécial a passé dix jours.« 

Et oui, DandoraPeperuka sur Google Map qui s’étend sur près de 13 hectares ne se trouve qu’à 8km du centre ville, sur la route de Thika, près des bidonbilles Korogocho, le quatrième plus grand taudis de Nairobi avec une population de 120 000 habitants. [Note: cliquez sur la petite boule pour voir Dandora sur Google Maps]

Un enfant à Dandora

Cette décharge existe depuis 1977 et elle ne respecte aucunement les règles internationales qui exigent que les décharges publiques soient fermées après 10 à 15 ans de service.  Et depuis les années 70, cette décharge n’a cessé de grandir, affectant aujourd’hui plus d’un million de personnes vivant dans les bidonvilles adjacents.

Une décharge très appréciée par les industriels et certains politiciens
Tous les déchets des industries, des hôtels et  restaurants, de l’aéroport et des ménages vont à Dandora… et tout cela sous la gestion de groupes de jeunes (que l’on pourrait appeler mungiki, pourquoi pas ??) qui, d’après quelques investigations accablantes sont sous la tutelle de politiciens kényens;  ces derniers étant pour la plupart propriétaires des camions et agissant en tant que « parrains » dans leurs petites parcelles.

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